Trigger warning : attention si vous êtes ma maman vous risquez d’être choquée.
Big gode de toi
Sen est sur moi, Sen est en moi, Sen me baise, je la baise, on se baise. C’est pas tellement joyeux, pas tellement savoureux. Sen est une amie, et son mari est un ami mais là son mari n’est pas là.
Mais j’ai rêvé de Sen, j’ai rêvé qu’on baisait, depuis j’ai une idée fixe : baiser avec Sen.
Mais Sen s’en fout. Sen n’est pas tellement aussi belle que dans mes rêves d’ailleurs. Sa voix est moins suave et ses yeux, même ses cheveux. Je la regarde, regard de braise, j’enfourne de l’ambiguïté, j’aime bien l’ambiguïté.
Sen est moche, c’est décevant. Elle gâche mes fantasmes. Sen tu m’emmerdes, tu pourrais pas être plus Sen que Sen ?!
L’ambiguïté est là, quand même, depuis que je l’ai installée en moi. C’est un plug-in. On m’a inséré le gode de l’ambiguïté, j’ai bien du mal à m’en défaire. J’ai Sen en moi, non pardon j’ai ce foutu gode ambigu dans ma chatte. Je baise l’ambiguïté, l’ambiguïté est en moi, elle est sur moi. Sen n’a jamais rien fait mais Sen se retrouvera dans mon ambiguïté, et Sen baisant l’ambiguïté qui elle-même me baise, Sen me baise mais c’est pas tant moi qu’elle baise que l’idée de l’ambiguïté excitante. On ne jouit pas tant de nos corps que de l’ambiguïté entre nous, comme une capote qui nous sépare subtilement, toute petite double-peau qui ne se voit pas, est quand même là pourtant, et fait qu’on ne baise pas vraiment ensemble mais que l’on se masturbe l’une dans l’autre, sur le principe ambiguïté.
C’est à peu près tout ce que j’ai à dire pour ma défense.
———————————–
La poussée d’Archimède
Je suis avec des gens.
Tout d’un coup, force descendante (si l’on considère le bas comme étant le centre de la Terre).
Force descendante !
Non ! Force ascendante ! Qui vient de mon intestin grêle (ou de ma rate ?). Qui vient de mon côlon. Force ascendante, qui monte : trajet : côlon, intestin, gros intestin, estomac. Petite pause. Pas longue, juste le temps, pas le temps d’avoir la gerbe, remonte par l’oesophage, Kkkh, Kkkkh ! Ça coince, c’est pas agréable, ça racle, ça râle, rrrhhhâle ! Bbh Bbhouche ! BOUCHE ! BOUCHE !
Et voilà ! Et voilà !
J’AI DIT DE LA MERDE !
Si on dit les mots, on s’en mord les doigts. Or, mordre ses doigts, ça fait mal. Donc on évite de dire les mots, ça fait moins mal aux doigts. On peut mieux travailler. Surtout quand on est dentiste, ou pianiste. Les doigts c’est important, et qui plus est, propres.
Il semblerait pourtant que ne pas dire les mots fasse encore plus mal. Est-il possible que ne rien dire fait qu’on s’en mord l’intestin ? L’oesophage ? Peut-être même qu’on s’en mord le nerf pudendal ? Peut-être que dire de la merde ou en chier est à peu près équivalent.
« L’important, ce n’est pas le point d’arrivée, c’est le trajet. »
Finalement, peut-être que des mots qui passent par le côlon, sont dans tous les cas merdiques. Ce qui justifierait de ne rien en faire. Cependant, par nature, par réalité physiologique, on ne peut pas imaginer, réellement, ne rien faire. Cela équivaudrait à garder de la merde en moi. C’est un peu dégueulasse.
On pourrait imaginer une césarienne de caca. Mais accoucher de son caca, c’est tellement Artaud. C’est surfait, ou sous-fait, parce que déjà quand il le faisait, bon…
Laisser un commentaire